Comment soutenir après une tragédie liée au travail
Ressentir de l’incertitude est normal et tout à fait humain lorsque quelqu’un qu’on connaît vit une tragédie. On ne veut pas immiscer dans son chagrin de peur de dire des conneries.
Or, lorsqu’une tragédie se produit, on a plus que jamais besoin des autres. On peut être le soutien d’un ami, d’un collègue ou d’un voisin.

Conseils clés des membres de Fil de Vie
On associe le deuil à la mort, mais il existe de nombreux types de deuil liés à divers types de pertes. Les gens peuvent vivre un deuil en raison du décès d’un être cher, ou de la perte de la santé, de la vie rêvée, d’un emploi, d’activités préférées, d’une maison ou d’amis. Il faut savoir reconnaître et soutenir tous ces types de deuil. Pour chercher à guérir et à vivre une nouvelle normalité, il est important de se sentir soutenu après une tragédie liée au travail, non seulement immédiatement après, mais aussi durant les semaines, les mois, voire les années à venir.
« Le simple fait d’être écouté m’a permis de mieux faire face », a indiqué un répondant dans notre enquête. Apprenez-en plus sur l’écoute active et mettez-la en pratique — après une tragédie, la plupart des gens ne cherchent pas des conseils ou du réconfort. Laissez-les parler, même s’ils se répètent. Laissez-les dire le nom de l’être cher et en parler. Partagez un récit que vous aimez sur quelqu’un qui est décédé ou sur le passé. Un membre familial a déclaré : « Parler de mon être cher apporte une telle joie, et si nous pleurons en disant son nom, c’est un cadeau. C’est un cadeau d’en parler, et je vous en suis vraiment reconnaissante. »
Il est courant de dire aux personnes confrontées à une tragédie : « Faites-moi savoir si je peux vous aider. » Mais, pour certains, demander du soutien est difficile, car ils ne savent pas quel soutien leur convient. Soyez là pour répondre à leurs besoins — émotionnels ou pratiques — et restez présent sur le long terme. Le soutien requis variera au fil du temps, selon la nature de la tragédie et du vécu de la personne. Les familles apprécient lorsque les gens se montrent concernés par ce qui pourrait être utile. Il s’agit souvent d’une aide pratique juste après la tragédie (pour la lessive, les repas, etc.) et d’un soutien plus émotionnel (appels téléphoniques, sorties pour prendre un café, câlins) au fil du temps. Pour les familles qui s’occupent d’un membre blessé ou malade ou qui font face à une tragédie tout en s’occupant de jeunes enfants, le besoin d’un soutien pratique persiste. « Quand certains de mes proches, pour des raisons qui leur sont propres, ne pouvaient pas être là pour moi, ma famille élargie et des amis m’ont énormément soutenue », a dit une mère. « Certains veillent toujours, le jour de l’anniversaire de naissance et de décès de [mon fils], à ce que je sois bien occupée et pas seule. »
Téléchargez le rapport complet sur l’offre de soutien après une tragédie.
Lorsqu’une tragédie se produit, on a plus que jamais besoin des autres, parfois pour une aide pratique ou physique, et presque toujours pour un soutien moral. Le rapport sur notre sondage auprès des membres de Fil de Vie montre comment on peut soutenir après une tragédie. On y voit ce qu’il faut faire — et ne pas faire — en lisant les commentaires des personnes touchées.

Conseils d’assistance
Les meilleurs conseils des membres de Fil de Vie pour soutenir un ami, un collègue ou un voisin après une tragédie liée au travail.
Restons en contact
Le meilleur conseil de nos membres familiaux? Restez en contact! Dans les jours et semaines qui suivent une tragédie, le soutien des amis et de la famille pourrait affluer, mais il s’atténue avec le temps. Les gens aiment qu’on les joigne au fil des mois et des années :
- Appelez-les ou envoyez-leur une carte ou une lettre pour leur demander comment ils vont.
- Organisez une promenade chaque semaine.
- Souvenez-vous des anniversaires de la blessure, du décès ou du diagnostic.
Réaction compatissante
La plupart des personnes ayant vécu une tragédie comprennent que ceux et celles qui les entourent se sentent mal à l’aise et ne savent peut-être pas comment agir. Il y a des choses à ne pas faire ou à ne pas dire. Tout énoncé commençant par « au moins » est inutile. Les répondants à notre enquête ont aussi indiqué qu’après une tragédie, il n’est pas utile de dire « tourne la page » et d’essayer d’activer le processus de guérison.
Autres commentaires :
- Autre commentaire inutile : « Au moins, tu n’es pas mort ». On est déjà au plus bas et ça n’aide pas.
- Me dire d’être forte pour ma mère. Je souffrais tout autant. Ou dire qu’il est dans un monde meilleur, qu’il lui restait tant de choses à vivre.
- Les gens qui bousculent la période de deuil; il n’y a pas d’échéancier.